M Belayadi, quel a été votre parcours professionnel ?
Je suis directeur de l’hôtel les Ziban qui dépend de l’EGT Biskra, j’ai 35 ans, j’ai un master en gestion hôtelière et touristique, ça fait 12 ans que je suis dans le secteur touristique, j’ai travaillé à la chaine DUSIT et HILTON à Dubaï. Par la suite, j’ai intégré l’EGT Biskra depuis une année et demi avant de rejoindre l’hôtel les Ziban, il y a à peine un an comme directeur.
Peut-on connaitre les capacités de l’hôtel ?
L’hôtel les Ziban a ouvert en 1972, il a été crée par Pouillon comme beaucoup d’unités du groupe HTT, et représente un symbole de la ville de Biskra,
L’hôtel possède 98 chambres d’une capacité de 220 lits, il y a 8 suites, 4 chambres communicantes et la plus grande suite à Biskra la suite Ouarda plus de 120 m2, avec 2 pièces et une salle de séjour, on l’a appelé Ouarda car on a eu l’honneur de recevoir la grande chanteur Ouarda qui a passé des nuits ici.
Coté gastronomie, nous avons deux restaurants, l’un typique traditionnel et l’autre un restaurant principal gastronomique, une cafétéria, deux salles de conférences plus une salle des fêtes et deux bains maures pour les résidents. On a un terrain de tennis, actuellement exploité par des associations qui ramènent les enfants pour l’apprentissage et pour s’adonner à ce sport et un terrain de pétanque
Qu’en est –il du programme de rénovation ?
La première phase de rénovation a touché la réception, la partie piscine, côté loisirs, 25 chambres et actuellement, on est en train de refaire 25 chambres de plus avec nos propres moyens, les clients sont satisfaits des chambres rénovées. Et très prochainement, on passe à la deuxième phase qui concerne la cuisine, le restaurant et la cafétéria.
Y a-t-il des projets d’extension ?
Il y a un projet en cours de réalisation pour créer un mini SPA avec sauna, il sera livré vers octobre, ou novembre prochains. Et un espace de loisir qui sera à 100 % fini au début de la prochaine saison saharienne.
Il y a un espace de 1,5 hectare, on compte l’aménager soit en partenariat soit en comptant sur nos propres moyens. On à des propositions pour en faire un parc d’attraction avec un bureau d’étude étranger, il est en cours de négociation avec la direction générale.
La saison saharienne a connu un grand engouement des Algériens au niveau des établissements hôteliers du Sud, est ce le cas au Ziban ?
Effectivement, le groupe HTT a lancé un projet de rénovation qui a touché plusieurs unités qui a été un point positif. L’unité les Ziban a connu le retour des clients après avoir passé par une période difficile. Lors des vacances d’hiver, on a connu un taux d’occupation de 100 %. Parfois on était obligé de rediriger nos clients vers notre deuxième unité de Hammam Salhine. La même chose pour les week-ends, ou les chambres doubles sont passées en chambres triple même quadruple pour satisfaire la demande des agences de voyages avec les formules week end dont 80% de clients viennent d’Alger.
Les Algériens sont revenus en force dans le tourisme domestique
Oui, nous avons constaté que la période post-Covid a été caractérisée par un retour graduel des activités qui s’est accéléré lors des vacances d’hiver. Il y avait un fort besoin d’évasion et de retour à la normal. Les Algériens ont mesuré la valeur touristique de leur pays. Certains ont fait le tour du monde mais ne connaissaient pas leur territoire.
Justement, on a travaillé en étroite collaboration avec les agences de voyages, un maillon fort de la chaine touristique, pour relancer les activités de l’hôtel et imprimer un rythme plus soutenu à cette reprise. L’effet pour nous a été bénéfique au niveau de l’hôtel les Ziban, leur nombre a augmenté : 450 % de plus surtout ceux qui viennent par le biais des agences de voyages (voyages organisés ou à la carte).L’hôtel est aussi présent dans les plateformes de réservations. Plusieurs Algériens qui ont séjourné chez nous sont revenus pour d’autres séjours. C’est un côté positif. Nous avons diverses prestations : le client qui vient à la carte a une navette (transfert aéroport-hôtel-aéroport) et on a des guides qui connaissent parfaitement et sur le bout des doigts la région. Le client peut faire des visites à titre privé.
En dehors de ces périodes de vacances et Yennayer quelle est la stratégie de la direction pour être plus attractif et attirer plus de clients ?
Pour la basse saison (l’été), on est très flexibles. On fait des formules week end, en demi-pension et en pension complète. Ce qui a attiré beaucoup de clients. Actuellement, même les jours de semaine, on a pratiquement un événement. Les tarifs sont très corrects pour un hôtel classé 3 étoiles. Nous proposons actuellement des tarifs à partir de 3900 DA, disons qu’ils sont à la portée de la grande majorité. Ils permettent en tout cas un séjour pour une famille dans des suites de 2 à 5 personnes à 7900 DA avec petit déjeuner. Il y a en outre plusieurs possibilités de paiement, très bientôt, on va procéder à l’installation d’un distributeur au niveau de la réception. Les clients pourront faire leurs transactions, y compris par le biais des TPE.
Parlez nous du volet restauration, est-il important dans votre stratégie de développement ?
Bien entendu, nous avons un restaurant d’une capacité de 150 couverts avec 2 formules : à la carte et buffet selon les événements. Très bientôt et dans le cadre de notre deuxième phase de rénovation de la cuisine, cafétéria et restaurant, nous allons changer de concept. Il y aura une nouvelle carte et un buffet quotidien avec une touche locale, mettant en valeur les spécialités de la région comme la doubara, Tchicha Mermaz ou frik. Un art culinaire riche et varié.
Accordez-vous un intérêt au segment professionnel ?
Bien entendu qu’on accorde un intérêt particulier à ce segment du marché avec de gros clients qui booste notre chiffre d’affaire. Nous avons deux salles de conférences, l’une pour 120 personnes et l’autre pour 40 personnes avec un système audio visuelle. Nous recevons régulièrement des médecins et pharmaciens, y compris en team building. On se base sur la sécurité du client avec des caméras de surveillance et un système d’alarme.
L’EGT Biskra peut bénéficier autant du tourisme saharien que du thermalisme. Y-a-t-il des packs pour susciter plus de demandes ?
On travaille en collaboration avec les directeurs d’unités. Généralement, les clients de l’hôtel les Ziban qui viennent avec les agences de voyage bénéficient d’une offre de bain à Hammam Salihine. Il y a des circuits par bus de 6 nuits et 7 jours avec une nuit à Biskra, 2 nuits à Oued Souf, 1 nuit à Touggourt et le client revient à Biskra pour le reste du séjour. On peut commencer les séjours à partir de l’hôtel El Kalaa (M’Sila) jusqu’à Oued Souf. Tous les types de tourisme existent. Chaque wilaya a ses caractéristiques. A El-Oued par exemple, il y a des safaris et des bivouacs, c’est un énorme avantage pour l’EGT Biskra d’être implantée sur 4 wilayas.
Ya t-il un plus que le client trouve au Ziban ?
Effectivement, il y a l’incontournable tour à la calèche de Biskra d’une durée d’une heure à une heure trente maximum pour 1000 à 2000 DA pour 4 personnes. Croyez moi, ça vaut le coup, Il y a une forte touche d’originalité avec le sourire du clocher , Le doux bruit des sabots, et la cadence rythmée du cheval
Le mot de la fin ?
Honnêtement, notre direction générale nous offre tous les moyens pour un développement durable. On espère que les gens qui ne connaissent pas notre hôtel puisse être tenté par une escapade au moins pour le découvrir et découvrir les trésors cachés de la région et je suis sûr qu’ils trouveront le confort et l’hospitalité qu’ils recherchent.
