Yacine Hammadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a procédé ce samedi 11 février 2023 à l’ouverture de la rencontre nationale des cadres du tourisme et de l’artisanat à l’Ecole Supérieure de l’Hôtellerie et de la Restauration d’Alger (ESHRA).
Le ministre a prononcé une allocution dans laquelle il a souligné l’importance de cette rencontre, qui réunit les cadres du secteur du tourisme et de l’artisanat, qui «s’inscrit dans un processus d’évaluation périodique de la mise en œuvre de la feuille de route qui a été établie conformément au programme du gouvernement dans la partie relative au secteur du tourisme et de l’artisanat». Selon lui, le secteur «a repris sa place dans la carte touristique mondiale et il est considéré comme l’une des destinations prometteuses dans de nombreux publications des institutions spécialisées dans le tourisme et les associations internationales». Les statistiques indiquent en tout cas le développement du tourisme en Algérie au regard des flux touristiques des nationaux et étrangers.
Le tourisme domestique a eu la part du lion permettant aux familles algériennes de bénéficier de séjours qui correspondent à leur attentes et pouvoir d’achat. «2022 a été l’année par excellence de la relance du tourisme interne. Ce qui a permis d’avoir des résultats positifs», dira-t-il. Plus de 10 millions de touristes (algériens) durant la saison estivale, 1 million de touristes durant la saison saharienne et 3 millions de curistes au niveau des centres thermales. Il y a eu la validation de 12 schémas d’aménagement touristique concernant les zones d’expansion touristiques, ce qui permettra de dégager 160 assiettes foncières destinées à l’investissement et création de postes d’emploi directes et indirectes. Il y a eu aussi l’assainissement du foncier touristique pour le mettre à la disposition des investisseurs sans obstacles en corrigeant les informations sur les frontières administratives de 171 ZET en actualisant les noms des dairas et communes et les wilayas en utilisant le GPS. Il y a eu également l’approbation de 208 nouveaux projets touristiques.
Relance du SITEV et du festival international du tourisme saharien
112 établissements hôteliers sont entrées en activité avec une capacité globale de 11 000 lits dont 51 a bénéficié d’une licence d’exploitation exceptionnelle.
Il y a eu aussi la relance du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV) et du festival international du tourisme saharien après 8 années d’interruption. L’Algérie a participé à 5 salons étrangers pour promouvoir la destination Algérie et le lancement de la plateforme numérique avec 380 circuits et plus de 1140 sites touristiques. «Nous devons l’enrichir davantage et passé à 500 circuits et recenser tous les sites sur le territoire national», met-il en exergue.
Cette année a été aussi caractérisée par la simplification des démarches de l’octroi de visas pour attirer plus de touristes étrangers pendant la saison saharienne (visas de régularisation à l’arrivée). Il faut préciser que cette opération concerne les touristes étrangers qui souhaitent visiter le Sud de l’Algérie par le biais des agences de tourisme et de voyage nationales agréées. L’artisanat a connu «un dynamisme certain caractérisée par l’enregistrement de 28 500 nouveaux artisans et la formation de 75 000 artisans et l’organisation de 1127 manifestation locales et nationales et le lancement de la plate- forme de promotion des produits Anamil et 15 boutiques en ligne au profit des artisans».
«Mettre en place des stratégies et non préparer une saison»
Le ministre a insisté lors de son intervention sur l’urgence de finaliser les projets en suspend et les dossiers déposés au niveau local et d’accompagner les artisans dans la commercialisation des produits et faire en sorte de rendre disponible les matières premières et soutenir la femme qui travaille dans les maisons. Il a aussi exhorté les directeurs de tourisme à faire preuve de plus d’initiative et d’audace en allant sur le terrain et «ne pas se contenter uniquement de rester dans les bureaux et donner des instructions». Il dira qu’il faut «corriger les concepts trompeurs qui consistent à réduire notre travail à une saison balnéaire ou saharienne. Il faut une renaissance intellectuelle du tourisme avec deux piliers qui sont la compétence et le professionnalisme». Parmi les priorités figure aussi la nécessité d’équilibrer le tourisme à l’émission et le réceptif. En somme, une rencontre qui veut déboucher sur «des propositions concrètes et efficaces».