Le Premier Ministère a annoncé le 8 Août dernier la réouverture des plages à partir du samedi prochain, à savoir le 15 août.
Ainsi, les citoyens peuvent accéder aux plages surveillées et autorisées à partir de cette date, le communiqué du Premier Ministère a traité de l’ouverture graduelle et contrôlée des espaces de détente et d’amusement, des hôtels, des cafés et des restaurants, et ce avec le respect et l’application du protocole sanitaire imposé par les autorités sanitaires.
Le communiqué ministériel a chargé les walis de veiller au respect strict des mesures préventives exigées, et même d’organiser des inspections surprises. Il a également précisé qu’au cas du non-respect de ces modalités, les autorités procéderont à la fermeture immédiate de l’établissement et/ou de l’espace.
Une opportunité pour les hôteliers publics et privés et les agences de voyages et de tourisme qui vont jeter toutes leurs forces dans la bataille dans l’espoir de sauver une toute petite partie de la saison estivale et relancer graduellement les activités.
Après une première partie d’année difficile, les Algériens aspirent en tout cas à «un temps de respiration estivale». La période estivale ne doit pas être synonyme d’un relâchement dans le respect des gestes barrières.
Cette année, et au regard de la mauvaise conjoncture, beaucoup d’Algériens vont opter plutôt pour des week-ends prolongés que des départs pour plusieurs jours en vacances vers des destinations lointaines nationales ou étrangères. Car ils ressentent le besoin profond de prendre soin d’eux-mêmes et de leur santé mentale après des mois de confinement qui ont souvent mis le moral en berne et fortement perturbés leur rapport au temps.
«Il est très difficile de parler de vacances cet été, vu les conditions nées de la pandémie, même s’il y aura des vacances, elles seront différentes. Le pouvoir d’achat des familles a été sérieusement impacté, donc je reste persuadé que s’il y aura ouverture des plages, les familles algériennes vont privilégier les sorties à la plage quotidiennes ou à l’occasion de week-ends.», analyse Brahim Aflah Hadj Nacer, Manager général de Zyriab Voyages. Autant parler surtout de sorties épisodiques plutôt que de vacances, de coupures et de longues évasions.
Rappelons que le tourisme a été lourdement impacté. Les manques à gagner sont de l’ordre de 27,3 milliards de dinars/mois pour les hôtels privés ainsi que les agences de tourisme et de voyages, 2,7 milliards/mois pour le groupe hôtellerie, tourisme et thermalisme et de 87,6 millions/mois pour l’Office national du tourisme algérien. L’Agence nationale de développement du tourisme perd, quant à elle, 31,56 millions de dinars/mois.
Rien que pour la période allant du 20 mars au 29 avril 2020, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a perdu 288 millions de dinars dans le transport des voyageurs. Air Algérie, pour sa part, a enregistré des pertes financières de plus de 16,3 milliards de dinars. «L’estimation des pertes à fin 2020 s’élève à 35 milliards de dinars, sans tenir compte d’un éventuel remboursement des clients», souligne le ministre des Finances.