Selon un sondage publié par l’association internationale du transport aérien, une majorité de compagnies aériennes envisage de réduire les effectifs dans les douze mois à venir en raison d’une reprise du trafic aérien freinée par les incertitudes liées au Covid-19.
Plus de la moitié des responsables (55%) de compagnies aériennes interrogés s’attendent à réduire leurs effectifs au cours des 12 mois à venir en raison d’un trafic qui va rester faible à court terme, a indiqué l’IATA dans un communiqué, selon un questionnaire sur la confiance des dirigeants de compagnies envoyé à plus de 300 compagnies aériennes partout dans le monde.
45% des dirigeants ont indiqué avoir déjà réduit leurs effectifs en raison de l’impact de la crise du Covid-19 sur le secteur du transport aérien. 57% d’entre eux s’attendent à un recul de leur rentabilité au cours des 12 prochains mois et pensent que les prix des billets pourraient baisser en raison de la faible reprise de la demande. 19% misent sur une augmentation progressive des tarifs une fois que l’équilibre entre l’offre et la demande sera retrouvé.
L’IATA, qui regroupe 290 compagnies aériennes, table sur un retour du trafic aérien d’avant-crise en 2024 et estime à 63% la chute du trafic en 2020 par rapport à 2019 avec un manque à gagner de 419 milliards de dollars pour le secteur, en raison de la crise du coronavirus.
L’Asie Pacifique et l’Europe devraient être les premières à retrouver un trafic au niveau de celui de 2019 alors que l’Amérique du Nord et l’Amérique latine devraient connaître un retour à la normale plus lent qu’ailleurs, selon l’Iata.
Le secteur du transport aérien a été frappé de plein fouet par la crise du coronavirus avec la quasi-totalité des flottes d’avions clouée au sol et la suppression de dizaines de milliers d’emplois.
L’allemande Lufthansa veut supprimer 22 000 emplois, British Airways 12 000, Air France-KLM jusqu’à 12 500 et le britannique EasyJet 4500.
Dans son dernier exposé, Alexandre de Juniac, Directeur général et chef de la direction de l’Association du transport aérien international (IATA) a affirmé : «La situation est sombre. Il y avait plus de vols en juin, mais la demande était toujours en baisse de 86,5% par rapport aux niveaux de 2019. C’est peut-être une amélioration, mais nous sommes toujours dans une crise très profonde. Et il ne semble pas que cela se terminera dans peu de temps». La demande internationale est toujours en baisse de plus de 95%. Les restrictions de voyage sont le problème le plus immédiat. «Maintenir les voyages et le tourisme, qui représentent 10% de l’économie mondiale, en position de fermeture ne constitue pas un progrès vers l’apprentissage de la vie avec le virus», a-t-il conclu.