Sur décision du président Abdelmadjid Tebboune, les frontières terrestres algéro-tunisiennes seront totalement réouvertes dès le 15 juillet prochain.
Cette annonce a été faite il y a quelques minutes par le président algérien en présence du président tunisien Kaïs Saïed qui est venu à Alger dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance.
Cette ouverture a été agréablement accueillie par les touristes algériens mais surtout par les agences de tourismes tunisiens qui ont longtemps réclamé cette ouverture car le tourisme en Tunisie traverse une très mauvaise période étant même au bord de l’asphyxie.
Dorra Miled, présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) a d’ailleurs mis l’accent sur « la nécessité de l’intervention des autorités pour rouvrir, avant le début du pic de la saison ». Elle a aussi précisé que les postes frontaliers terrestres entre la Tunisie et l’Algérie sont les principales portes d’entrée des touristes algériens, avec 93 %. Un chiffre qui donne une idée sur les pertes subies par la Tunisie en raison de cette fermeture des frontières. Selon elle, les professionnelles du secteur tablent sur la réouverture des frontières pour réussir la saison touristique 2022 en Tunisie, après deux années de crise due à la pandémie. La fermeture des frontières a aussi eu un impact négatif sur le secteur hôtelier.
Le tourisme représente l’épine dorsale de l’économie du pays qui a été touchée par la récession et a conduit à une crise.
Pour les tunisiens, l’ouverture des frontières terrestres répond aussi au désir de milliers de familles algériennes qui préfèrent la destination tunisienne pour passer les vacances pour un certain nombre de raisons bien connues, dont les plus importantes sont les relations amicales entre les deux peuples, la proximité géographique et la convergence historique et culturelle.
La Tunisie a su maintenir sa position auprès des Algériens en tant que première destination touristique, malgré les offres compétitives offertes par les destinations turques et égyptiennes, qui se classent deuxième et troisième dans les options de voyage des Algériens.