Le président Abdelmadjid Tebboune a procédé, hier Jeudi 16 Mars, à un remaniement ministériel au cours duquel, plusieurs changements ont été opérés. Dont celui du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat ou Mokhtar Didouche a remplacé Yacine Hamadi, appelé à d’autres fonctions. Un choix judicieux selon plusieurs opérateurs touristiques et même des cadres du ministère car le nouveau ministre avait déjà exercé des fonctions en tant que directeur du tourisme au ministère et connait très bien les rouages de ce secteur. Il a acquis une expérience et une expertise qui va lui permettre de recadrer les trajectoires, relancer les investissements et d’aller droit à l’essentiel.
Ce qu’il faut savoir du nouveau ministre
Il a exercé dans le secteur du bâtiment et de la protection sociale (cadre Cnas) avant de rejoindre le ministère du tourisme et de l’artisanat en 2015. Il est architecte de formation diplômé de la grande école d’architecture d’Alger (EPAU) et a aussi activé à l’Agence National de Développement Touristique (ANDT).
Il connaît très bien le secteur du tourisme et dispose d’une bonne vision quant à la manière de le développer s’appuyant essentiellement sur les dynamiques du Schéma directeur du développement touristique (SDAT). Selon lui, le tourisme est une pyramide de détails, rien n’est à négliger et un secteur qui ne doit pas être réduit à la construction d’hôtels qui sont certes une partie de la chaîne touristique mais qui ne peuvent pas faire le tourisme.
Dans une déclaration faite alors qu’il était en poste, il disait que «la densification du parc hôtelier n’est pas suffisante à elle seule pour le développement du secteur, il faut pour cela l’accompagner d’une politique de promotion, de formation pour améliorer la qualité de service et des prestations».
Il est particulièrement favorable à la révision des coûts des transports (notamment l’aérien), l’accélération de l’octroi de visas (opération en cours avec les visas à l’arrivée en attendant de passer définitivement au e-visa), l’ouverture de nouveaux circuits touristiques (dans le Sud) et encourager plus les agences faisant le réceptif.
Homme de conviction et d’action
Admis à la retraie en 2017, il est ainsi rappelé pour faire bouger les choses et être dans l’action plutôt que dans les réflexes routiniers et administratifs qui ralentissent la concrétisation des objectifs. Homme de conviction, il saura donner le dynamisme nécessaire pour redonner au tourisme la place qu’il doit avoir, à savoir, un secteur économique créateur de richesses et d’emploi et surtout qui va être une des alternatives aux hydrocarbures.
Selon nos sources, il a été administrateur dans pas mal d’Etablissements de Gestion Touristiques (EGT) dont l’Entreprise Touristique de Kabylie (ETK) récemment. Il a acquis ainsi une bonne expérience qui sûrement va le servir dans son nouveau poste de ministre. Ainsi, il connaît bien le groupe HTT avec lequel il aura à coordonner les efforts pour lui permettre de faire rayonner ses hôtels, ceux du Sud et même du nord du pays et achever les opérations de modernisation et de mise à niveau.
