Porté par une forte reprise des vols après deux années de Covid-19, Lufthansa renoue avec les bénéfices.
Cette bonne santé financière est soutenue par des chiffres records dans le fret et la maintenance, qui ont atteint 791 millions d’euros l’an dernier, contre une perte de 2,19 milliards d’euros un an plus tôt. Aussi le résultat d’exploitation ajusté, a atteint 1,51 milliard d’euros, alors que les ventes totales ont elles quasiment doublé sur un an, soit 32,8 milliards d’euros.
« Lufthansa est de retour, avec un redressement financier sans précédent opéré en un an », s’est félicité Carsten Spohr, PDG de l’entreprise, dont le mandat a été prolongé jeudi de 5 ans pour le laisser aux commandes jusqu’en 2028.
Pour rappel, L’Etat allemand entré à hauteur de 20% en 2020 dans le capital du groupe lors d’un plan de sauvetage de 9 milliards d’euros face à la crise sanitaire a revendu toutes ses parts en septembre.
Si le groupe affiche néanmoins un confortable bénéfice, il le doit aux performances opérationnelles records de ses filiales Lufthansa Cargo (1,6 milliard d’euros) dans le fret et Lufthansa Technik (511 millions d’euros) dans l’entretien des avions.
L’activité passagers du premier groupe aérien européen – qui compte à côté de Lufthansa les compagnies aériennes Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines – a dégagé une perte opérationnelle ajustée de 300 millions d’euros, le solde positif de 900 millions sur la seconde partie de l’année ne compensant pas un premier semestre très négatif.
En tout, 102 millions de passagers ont emprunté ces compagnies l’an dernier, plus du double de 2021, mais encore bien en deçà du record de 145 millions de passagers datant d’avant le Covid, en 2019.
Les recettes de la branche passagers ont ainsi plus que doublé, à 22,8 milliards d’euros, avec des recettes par siège en hausse de 148% sur un an dans un contexte de hausse des prix des billets.
Enfin, le groupe s’attend pour 2023 à une « forte demande continue » de voyages, surtout dans le tourisme dans les classes « premium »
Si la capacité totale des sièges de la flotte a représenté 72% du niveau d’avant crise en 2022, elle doit être portée à 75% au premier trimestre de 2023 et atteindre entre 85 et 90% sur l’année en cours.