Le rebond de l’épidémie de Covid-19 en Espagne porte un coup dur au secteur du tourisme, pilier de l’économie. La presse s’inquiète du risque d’annulation des réservations.
La progression du variant Delta, combinée à la hausse de l’infection chez les moins de 30 ans et à la menace de nouvelles restrictions concernant les déplacements internationaux, risquent de plomber le tourisme dans ce pays.
Après une saison estivale 2020 quasi blanche en raison de la crise sanitaire, le gouvernement espagnol souhaitait accueillir 17 millions de visiteurs cet été, assure le quotidien El País. Mais si les restrictions touchant les déplacements internationaux venaient à se multiplier, la dégradation de la situation ne ferait aucun doute.
L’impact de la pandémie de coronavirus sur le secteur du tourisme a contraint les entreprises espagnoles à tenter de chercher d’autres moyens pour équilibrer leurs comptes. Les restrictions temporaires imposées par le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont entraîné une chute financière. Selon un site immobilier espagnol, le nombre d’hôtels à vendre a augmenté de 30% par rapport à 2020. La plupart des hôtels à vendre sont situés en Andalousie (135 hôtels), en Catalogne (113 hôtels) et aux Baléares (67 hôtels).
L’Espagne, deuxième destination touristique mondiale avant la pandémie, pense toujours pouvoir attirer 45 millions de visiteurs étrangers cette année, après en avoir accueilli 83,5 millions en 2019.
Le Royaume-Uni est traditionnellement le principal marché d’émission touristique pour l’Espagne. Depuis 2016, le nombre de touristes britanniques se rendant sur le territoire espagnol a toujours dépassé 17,5 millions de personnes par an. Les deuxièmes pays les plus importants sont l’Allemagne et la France, qui ont toujours accueilli entre 11 et 12 millions de voyageurs par an pendant cette période.
L’Espagne reste la première destination méditerranéenne en termes d’intentions de voyage et est aussi le pays européen avec le plus grand nombre de recherches de vols.