La Confédération espagnole des hôtels et des hébergements touristiques (CEHAT) fait état d’une « baisse inquiétante des nuitées des touristes étrangers (75%) et de celles des résidents en Espagne (20%), au cours des douze derniers mois.
La plus forte baisse a été enregistrée dans les hôtels trois étoiles, où les nuitées de touristes étrangers ont chuté de 77% et celles des résidents en Espagne de 27%. Dans les villes de plus de 500 000 habitants, comme Madrid ou Barcelone, le revenu moyen par chambre disponible de 2021 représente 50 % de celui obtenu en 2019, tandis que dans les villes de 100 000 à 500 000 habitants, le revenu moyen par chambre disponible représente environ 80 % de celui obtenu en 2019.
Avec ces données, la confédération espagnole des hôtels et des hébergements touristiques a noté que, loin de la reprise des niveaux normaux, « L’Espagne subit une forte baisse du marché international, ce qui va empêcher de nombreuses régions de rétablir leur activité économique habituelle » et d’ajouter « qu’une baisse notable de l’activité du marché intérieur est prévisible en septembre après la reprise du travail et des écoles de sorte que de nombreuses zones qui ont compensé les touristes nationaux subissent également les conséquences de la baisse du tourisme étranger».
La crise du COVID-19 a entraîné une chute sans précédent du tourisme en Espagne, un secteur qui, jusqu’à présent, avait toujours fait preuve d’une grande résilience. Après une saison estivale 2020 quasi blanche en raison de la crise sanitaire, le gouvernement espagnol souhaitait accueillir 17 millions de visiteurs cet été, assure le quotidien El País. Mais si les restrictions touchant les déplacements internationaux venaient à se multiplier, il serait difficile d’atteindre cet objectif.
