Un riche programme culturel et de nombreuses rencontres sur le thème de l’histoire, sont prévus lors du 25e Salon international du livre d’Alger (SILA) qui renoue avec son public, du 24 mars au 1er avril prochains
Avec l’Italie comme invité d’honneur, le 25e SILA prévoit de nombreuses rencontres en lien avec l’histoire et en commémoration des 60 ans de la fête de la victoire du 19 mars, un rendez-vous qui se tient habituellement le 1er novembre et qui a été adapté à ces dates exceptionnelles «Un Sila qui vient après la fête du 19 mars 1962, d’où l’affiche du salon qui comprend les couleurs de l’Algérie » a signalé Mr Mohamed Iguerb.
« Mémoire et histoire » semblent être les maîtres mots de ce SILA qui assurera comme chaque année, de nombreuses rencontres littéraires autour du roman mais aussi autour du marché du livre et de sa diffusion. Une cinquantaine d’activités culturelles émailleront cette 25ème édition du Salon international du livre d’Alger dont des activités parallèles. Le salon prévoit un retour sur la journée historique du 19 mars 1962 consécutive aux Accords d’Evian pour la relater et analyser sa portée en tant que moment crucial marquant la fin de cent trente-deux ans de colonisation.
En effet, de nombreuses bibliothèques ambulantes et itinérantes se tiendront dans les régions limitrophes, y compris au Sud et ce, en collaboration avec le ministère de la Culture. Des lectures de textes se tiendront dans les différents espaces publics de la ville. Autre nouveauté: un chapiteau sera dressé au niveau du SILA qui sera réservé uniquement au troc de livres. En effet, les amoureux du livre auront la possibilité d’échanger gratuitement leurs livres, déjà lus, avec un autre pour plus de découverte. Une bonne initiative qui a été introduite par la nouvelle ministre de la culture, Soraya Mouloudji.
Un hommage particulier sera également rendu aux écrivains martyrs Ahmed Reda Houhou, assassiné en 1956 à Constantine, Larbi Tébessi, Rabie Bouchama, Abdelkrim El Aggoune, Mohamed El Amine El Amoudi, et Mouloud Feraoun.
La cause de l’indépendance algérienne en Italie, sera aussi abordée pour faire découvrir des personnalités représentatives des solidarités italiennes en faveur de l’Indépendance de l’Algérie. Il sera question notamment d’Enrico Mattei (1906-1962) et de Taïeb Boulahrouf (1923-2005), représentant du GPRA à Rome en 1958
L’Italie, invitée d’honneur
Le pavillon de l’Italie, invitée d’honneur de cette 25e édition, propose au public des tables rondes sur la guerre de libération algérienne et la solidarité du peuple italien, la traduction des romans algériens vers la langue italienne, et également de découvrir la littérature italienne à travers le roman noir, la littérature de voyage ou encore la littérature contemporaine.L’Italie et sa présence dans la littérature universelle sera également abordée à travers l’œuvre de la femme de lettre italienne Grazia Deledda (1871-1936), prix Nobel de littérature en 1926.
Dans son intervention, le représentant de l’ambassade d’Italie en Algérie a exprimé sa gratitude pour le choix de l’Italie comme invitée d’honneur de la 25e édition du SILA. Un choix qui dénote «la profondeur des relations historiques entre les deux pays » dans divers domaines, notamment culturel, a-t-il dit, estimant que cette manifestation livresque «permettra de renforcer davantage les relations entre
Un riche programme littéraire
Sur le plan littéraire, le programme comporte des rencontres sur «L’histoire à l’épreuve du roman», «Le métier du roman», ou encore les scènes et les lieux d’écriture qui réuniront, entre autres, des femmes et hommes de lettres comme Amin Zaoui, Sarah El Nems, Mohamed Ftelina, ou encore Lounis Ben Ali.
Créé en 2009 à la faveur du 2e festival Panafricain d’Alger, l’Espace Esprit Panaf, consacré aux échanges interafricains et à la littérature et la culture du continent propose cette année la découverte des littératures africaines, et notamment du Mali et du Sénégal, l’autofiction au Tchad, les voix de femmes africaines ou encore la restitution d’œuvres d’art comme nouveau moyen culturel.
Une participation record
Cette édition dénombre, après un report de deux années, une participation record avec 1250 maisons d’éditions de 36 pays. Ce qui représente une hausse de plus de 26 % comparativement à l’année 2019, dont 266 exposants d’Algérie, relevant, toutefois, relate M. Iguerb« une baisse de la participation algérienne de 12% a été vue, comparativement à la session 2019, due aux retombées de la pandémie de Corona sur le marché du livre en Algérie» Il a souligné, également, la prise de toutes les mesures de prévention pour que les visiteurs du salon respectent strictement les gestes barrières contre le Coronavirus.
La numérisation entre en jeu
Une des nouveautés, , de cette année, a été l’introduction en force de la «digitalisation». En effet, une application numérique a été mis en service pour visiter virtuellement tous les stands du salon, d’acheter des livres et de se les faire livrer à domicile. Aussi, en plus de la gratuité consentie par le chef de l’État aux exposants étrangers, il a été décidé la suppression des taxes sur les livres au niveau des douanes. Les prix des livres seront hyper intéressants, estimera, par ailleurs, le commissaire du SILA.
Pour rappel, le Salon international du livre d’Alger est né en 1996, au moment où l’Algérie traversait encore une période difficile de son histoire récente. Alors, à bons lecteurs, ne ratez pas cet évènement !