Noureddine Ahmed-Sid, directeur général de l’ONAT a été démis de ses fonctions hier par les services du premier ministère. Il n’aura assuré cette fonction que l’espace d’une année
Le désormais ex- DG de l’ONAT qui avait remplacé Mohamed Chérif Slatnia, n’a pas tenu longtemps, Il n’aura pas été à la hauteur de la tâche que lui a confié l’actuel ministre du tourisme et de l’artisanat Abdelkader Benmessaoud qui comptait sur lui pour au moins dynamiser l’ONAT. Cette entreprise n’a aucune visibilité dans un marché très concurrentiel où domine plusieurs agences de voyage et de tourisme.
Noureddine Ahmed-Sid a occupé déjà le poste de directeur central au ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Il avait fait un bref passage non concluant comme directeur général de l’École nationale supérieure du tourisme (ENST) en 2011.
La décision a été prise lors d’une réunion du conseil du gouvernement consacrée à l’examen des derniers préparatifs pour le départ des Hadjis vers l’Arabie Saoudite pour effectuer le pèlerinage.
Selon plusieurs sources, la raison du limogeage du DG de l’ONAT, est liée à son manquement aux engagements fixés dans le cahier des charges relatif au Hadj. Le ministre du tourisme a été même chargé de procéder à un audit concernant cette institution publique. Lors du dernier bilan des activités touristiques, le ministre a été sévère avec le représentant de l’ONAT, en lui disant : «Si vous ne répondez pas aux exigences de la clientèle, vous êtes appelés à disparaître.» Cela a sonné comme un avertissement. Les chiffres présentés ont suscité la colère du ministre qui les juge «faibles par rapport à l’accompagnement de l’État et de ses infrastructures sous-exploitées». L’ONAT a eu à prendre en charge 171 000 touristes cette année contre 150 000 en 2017, soit à peine 20% d’évolution. En matière de réceptif, elle a eu 1000 clients (800 en 2017) ! Le ministre avait demandé à Noureddine Ahmed-Sid, absent lors de cet événement, de lui proposer «un nouveau plan avec des objectifs».
En matière de communication, l’ONAT sous prétexte de manque d’argent, n’a entrepris aucune action concrète. Les journalistes n’ont pas pu avoir le moindre rendez-vous avec l’ex-DG qui les a complétement écartés. L’ONAT n’a pas fait de marketing, n’a pas cherché d’autres cibles de clientèle. Elle a subi le chiffre d’affaire. L’ex-DG est resté figé dans son bureau…