Débats autour de la communication touristique
Les 4es journées du marketing hôtelier, organisées hier à Alger par RH international communication, a offert une plateforme d’échanges et de partages entre opérateurs et acteurs de ce secteur.
Il a été mis en évidence le fait que les journalistes spécialisés ont un rôle à jouer. Toutefois, ils ne peuvent pas accomplir convenablement leur mission, si on ne leur donne pas la matière pour écrire et s’exprimer. Pour illustrer ce constat, un cas concret a été cité : le Salon international du tourisme et des voyages (SITEV), un événement annuel majeur qui n’a pas bénéficié d’une grande campagne si ce n’est des SMS pour annoncer son ouverture.
« Il y a absence de produits et dans le tourisme, on vend le produit pas le potentiel», analyse Mustapha Chaoui, ex-cadre du secteur. Visiblement, il y a un déficit énorme de communication, essentiellement au niveau institutionnel. Cherifa Bensadek, spécialiste du tourisme, avoue : «La communication est la pierre angulaire, on ne peut pas faire de tourisme, si on ne sait pas communiquer. Il faut passer à l’action : chaque année, on entend les mêmes phrases : les 1200 kilomètres de côtes, le Sahara… C’est un discours usé, on veut aujourd’hui du concret.» Mais la mise en valeur du potentiel ne se fait pas juste avec le ministère du Tourisme. Le SITEV est un Salon qui regroupe des acteurs, des investisseurs et des partenaires, pour les mettre en contact et voir comment faire évoluer le tourisme avec un esprit critique, car il reste perfectible. Cette année, il a été organisé dans une conjoncture assez particulière, caractérisée par des restrictions budgétaires, il fallait donc trouver d’autres sources de financement.
Mais cela n’explique pas l’absence d’affiches ou de communiqués de presse. Slimane Seba, directeur de la revue Tourisme Magazine, constate : «Si vous naviguez sur internet, vous allez remarquer que l’Algérie touristique d’il y a 20 ans est la même aujourd’hui. Est-on est en panne d’idées ou de produits ? Jusqu’à quand on va continuer à se fixer des échéances de 20, 30 et 40 ans ? On fait du surplace.»