Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis Hervé Peyre, nouveau directeur de l’hôtel Holiday Inn Cheraga Algiers Tower, ouvert depuis 7 mois. Je suis un hôtelier qui a commencé dans une chaîne concurrente (NDLR Hilton) avec des destinations internationales (Ecosse, France, Egypte, Doubaï, Bahrein et USA), cela m’a donné une vision assez globale de l’hôtellerie.
Quels sont les challenges à relever et vos missions prioritaires ?
Le premier challenge est de positionner l’hôtel. Le groupe Intercontinental (IHG) a de grandes ambitions en Algérie, qui est d’ailleurs, faut-il le rappeler, le premier hôtel au Maghreb. Ce qui constitue à n’en pas douter un signal fort qu’on donne et on se doit dans ce cadre de réussir. On va être très présent sur le marché pour devenir une référence à Alger et travailler pour offrir de meilleurs services consistants, ce qui manquait d’ailleurs à Alger. Nous allons commencer d’abord par travailler sur des process qui sont connus par les chaînes internationales et s’assurer que ces services sont constants et de meilleure qualité. Bien entendu, on va faire les choses graduellement, petit à petit sans précipitation et s’assurer que cet hôtel fonctionne bien. La bonne nouvelle, c’est qu’il est très captif, le marché est très intéressé par les prestations que l’on offre. Il faut garantir une qualité de service et c’est ma mission.
Vous allez axer sur le corporate (hommes d’affaires, séminaristes, congrès) ou plutôt sur les loisirs ou peut être un mix des deux pour ratisser large ?
L’avantage de cet hôtel, c’est qu’il touche aussi bien le corporate que le segment des loisirs. En semaine, il fonctionne très bien avec beaucoup de sociétés, en plus il est sécurisé. Il y a beaucoup d’offres de loisirs comme les deux piscines extérieure et intérieure, nous avons ouvert un espace détente on va ouvrir le mois prochain un restaurant panoramique qui offrira une cuisine algérienne modernisée, un peu revisitée et mis au gout du jour. Nous avons tous les ingrédients pour offrir tout ce qui faut pour les visiteurs.
Quelle est votre analyse concernant la concurrence dans le secteur hôtelier en Algérie ?
La concurrence existe depuis un bon moment. On ne regarde pas forcément la concurrence dans un marché qui est encore assez limité en choix, il y a assez peu d’hôtels à Alger, par contre, il y a des chaînes qui vont arriver particulièrement des groupes internationaux. Il faut capter la clientèle et créer une longueur d’avance et surtout ne pas se satisfaire de ce qui peut se faire mais aller au-delà d‘être créatif, dynamique, offrir quelque chose de nouveau pour satisfaire les clients.
Quelle est la relation entre l’hôtellerie et le tourisme ? Ce sont deux monde à part ou ils se complètent ?
Bien sûr, on veut développer la destination, en semaine, on a une grosse demande sur le corporate, il y a les week-ends aussi et les vacances ainsi que les périodes d’été. On est tout à fait favorable. On appuie et on soutient tous les acteurs du tourisme, on va être partenaire avec les compagnies aériennes, accueillir des équipages, ça fait partie de notre devoir et on a la volonté de développer la destination, de la faire mieux connaître, de la promouvoir et d’en être fier. Nous serons un acteur non seulement de l’hôtellerie mais du tourisme.
Vous connaissiez l’Algérie avant votre venue ou est-ce votre première visite ?
Je ne connaissais pas avant, mais j’avais des amis algériens au Bahrein, je viens de France aussi où j’ai beaucoup d’amis algériens. On entend parler de l’Algérie, on a toujours cette image d’un beau pays très riche qui mérite d’être découvert, je veux être un des ambassadeurs de la destination Algérie. Une destination qui a franchement besoin d’être mieux découverte mais surtout mieux vendue !
La presse et les médias en général ont-ils un rôle à jouer, sont-ils des partenaires ou juste un accessoire ?
A notre niveau, on s’appuie toujours sur elle pour communiquer, que ce soit de la radio, de la presse écrite mais aussi d’autres supports plus modernes et digitaux tels que les réseaux sociaux où nous sommes très présents. Aujourd’hui, il faut communiquer pour au moins deux raisons : être présent et surtout être visible et occuper le terrain. Quand on est acteur, on ne peut pas juste se contenter du bouche à oreille, il y a un besoin de visibilité, de communiquer sur ce qu’on offre. Assurément, on saura plus proche de nos partenaires de la presse pour communiquer de façon efficace et toucher ainsi notre cible du marché.