Mohamed Ali Boughazi, ministre du tourisme, de l’artisanat et du travail familial, a assisté jeudi dernier à l’hôtel El-Aurassi (Alger) à la clôture de la réunion d’évaluation et de bilan du groupe hôtellerie, Tourisme et thermalisme (HTT) ainsi qu’à la cérémonie de renouvellement des contrats de performance destinés aux directeurs des unités hôtelières et aux filiales du groupe au niveau du territoire national.
Dans un discours, prononcé en présence, du P-DG du groupe, des cadres et des directeurs d’unités, le ministre souligne que les contrats de performances sont « une sorte d’engagement éthique et moral des responsables d’entreprises vis-à-vis des autorités et rentrent dans le cadre d’une vision globale qui intègre le fait que l’obligation de moyens nécessite l’obligation de résultats, l’Etat a mis les moyens et doit s’atteindre à atteindre des objectifs précis en termes financiers et de satisfaction des clients». Il s’agit selon lui de fidéliser les clients qui sont le but essentiel de tout opérateur et ils deviennent ainsi les ambassadeurs de la marque. Il ne manquera pas de dire qu’il est primordial de se concentrer sur cet objectif et de le concrétiser sur le terrain dans un contexte de concurrence acharnée au niveau national et international.
La crise sanitaire, facteur d’accélération de la mutation de l’industrie hôtelière
Pour lui, il faut passer d’une démarche administrative et statique à une phase plus dynamique, insistant sur le fait qu’il faut vaincre «la résistance aux changements ». Il faut ajoute-t-il intégrer le côté psychologique dans la formation pour mieux comprendre les attentes des clients. Le ministre a exhorté les participants à cet événement à tenir compte des transformations et bouleversements au niveau mondial de l’industrie touristique. Il cite l’exemple du coronavirus qui a « changé les habitudes dans les sociétés, même quand ça se termine, il faudra être toujours dans la prospection et se préparer à d’éventuelles autres épidémies. Le temps est court pour les nations, il faut toujours planifier et se projeter vers le futur ».
La numérisation, une nécessité absolue
Concernant la numérisation, il dira que « ce n’est ni un choix, ni un confort mais une nécessité, L’intelligence artificielle (AI) a fait disparaitre 40 % des emplois ». Le message du ministre est sans la moindre ambiguïté : « on doit s’adapter rapidement, répondre à la demande, être créatifs et respecter les délais de réalisation ou de mise à niveau des établissements hôteliers ».
Dans ce secteur lourdement touché avec une diminution drastique des séjours, des séminaires et rencontres d’affaires, il est plus qu’important de continuer à soigner la relation et ne pas perdre des clients.
Le contrat de performance, exigé d’ailleurs par le CPE, est un outil de management, une voie vers le succès, un outil qui aide et incite à la prise de décision idoine.
Il s’agit de migrer rapidement d’un management bureaucratique fondé sur un formalisme excessif à un management à l’efficacité opérationnelle. Il faut vendre aussi le cachet et l’identité d’un hôtel. Le marketing communicationnel reste insuffisant : on doit aller chercher le client là où il se trouve.