Le Parlement européen a voté, le week-end passé, une simplification des procédures pour obtenir des visas pour les courts séjours dans l’UE, des règles qui seront adaptables en fonction de la coopération des pays tiers dans la lutte contre la migration irrégulière vers l’Europe.
Les députés Européens ont adopté un nouveau code des visas qui avait déjà fait en amont l’objet d’un accord avec les Etats membres de l’Union. Ainsi, les demandes de visas pour des courts séjours pourront être faites entre six mois et 15 jours avant le voyage. « Les nouvelles règles vont faciliter le tourisme et le commerce tout en renforçant nos critères de sécurité pour repérer ceux qui posent une menace ou n’ont pas le droit d’entrer dans l’Union européenne » a souligné, le commissaire chargé des migrations Dimitris Avramopoulos. En revanche, le coût pour demander un visa va augmenter de 60 à 80 euros, avec une possible réduction pour les mineurs. Les enfants de moins de six ans, les étudiants et les chercheurs seront exemptés de payer pour leurs visas. Mais ces frais, tout comme le délai pour répondre aux demandes de visas ou la durée de validité des visas à entrées multiples pourront être adaptés en fonction de la coopération « suffisante » ou « insuffisante » des pays d’origine des demandeurs en matière de migration.
Il s’agit notamment d’inciter les pays d’origine à coopérer davantage pour accepter le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’Union européenne. De cette manière.
D’après le Parlement européen, les voyageurs de plus de 100 pays doivent actuellement obtenir un visa pour entrer dans l’UE et le nombre de demandes de visas a augmenté de 50% depuis 2009 pour atteindre en 2016 15,2 millions de demandes. La politique en matière de visas poursuit plusieurs objectifs, notamment la prévention de l’immigration irrégulière et la sauvegarde de l’ordre public et de la sécurité. Parallèlement, elle vise également à faciliter les déplacements vers l’Union des voyageurs en règle et de bonne foi, à soutenir le tourisme et le commerce et, partant, à stimuler la croissance dans l’Union.
Le secteur du tourisme et des voyages joue un rôle essentiel dans l’économie européenne, représentant environ 10 % du PIB de l’UE. Les États membres de l’Union comptent parmi les principales destinations touristiques mondiales (France, Allemagne, Espagne, Italie).