Plusieurs accords de coopération entre l’Algérie et le Brésil portant sur le transfert de connaissances et des techniques au profit des artisans de la wilaya de Tamanrasset, ont été signés.
Yacine Hamadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, qui présidait la cérémonie de signature en présence de l’ambassadeur du Brésil à Alger, Flavio Marega a affirmé que «ce nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud ».
Il intervient aussi, ajoute-t-il, « en application des accords de coopération scientifique, technologique et technique signés entre les deux pays et en complément de l’avenant de la convention relative au transfert des connaissances au profit des artisans lapidaires et orfèvres, un document prévoyant en outre la création d’une école pilote au niveau de la Chambre de l’Artisanat et de métiers de Tamanrasset ».
L’école pilote de taille de pierre permettra au Brésil de laisser son empreinte dans la production de l’artisanat et aux techniciens brésiliens de s’enrichir des leçons apprises en Algérie pour les incorporer dans leurs travaux au Brésil.
Les deux pays accordent « un intérêt majeur » au secteur de l’artisanat traduit par « l’étroite collaboration inscrite dans l’avenant permettant le lancement du projet de transfert des connaissances en matière de production et de taille de pierres précieuses et semi-précieuses, la joaillerie et l’orfèvrerie signé à Alger en 2008 », a poursuivi M. Hamadi.
Pour ce qui est du bilan de la coopération algéro-brésilienne en la matière, le ministre a fait état de « la formation de 84 formateurs dans plusieurs spécialités, notamment la taille des différents types de pierres disponibles dans la région de l’Ahaggar (Tamanrasset) ».
En 2019, 13 experts de l’Agence brésilienne de coopération s’étaient déplacés à Tamanrasset et « trois projets de coopération ont été prévus, à savoir l’amélioration du procédé de tannage, la transformation créative des pierres et des métaux du Sahara dans l’artisanat et la mise en place des stratégies pour accroitre la production des joailleries de la coopérative Tahartit N’Haggar (Tamanrasset).
De son côté, l’ambassadeur du Brésil a fait savoir que la première phase de la coopération bilatérale dans le domaine de l’artisanat avait pris « 7 années pour former des formateurs qui ont transféré, à leur tour, leur savoir-faire à des artisans locaux« , mettant en avant « la création d’une école pilote au niveau de la chambre de l’artisanat et des métiers de Tamanrasset ».
Les deux parties, ajoute le diplomate brésilien, ont convenu d’« intensifier la coopération en termes d’artisanat, particulièrement les pierres précieuses, semi-précieuses et la tannerie ».
Le ministre du tourisme et de l’artisanat a mis en exergue lors de cette occasion le fait que l’artisanat est un vecteur du développement économique. Il est longuement revenu sur les efforts consentis pour booster cette activité et lui redonner la place qui lui revient.