Air Algérie semble vouloir se positionner comme un acteur clé dans le transport aérien africain,
Les récentes indicateurs montrent une croissance significative du réseau africain de la compagnie nationale Air Algérie ces dernières années. Selon Mme Hosnia Kaoua, directrice de la division commerciale, le nombre de voyageurs sur ce réseau est passé de 102 000 en 2014 à 179 000 en 2024, soit une augmentation de 76 %. Cette progression s’accompagne d’un renforcement des dessertes vers les pays africains, qui sont passées de 13 à 25 vols par semaine, avec une ambition d’atteindre 40 vols hebdomadaires d’ici 2026. De plus, de nouvelles destinations, telles qu’Addis-Abeba, Libreville ou N’Djamena, sont prévues pour élargir encore ce réseau.
Air Algérie semble vouloir se positionner comme un acteur clé dans le transport aérien africain, un secteur où la connectivité reste un défi majeur. En tirant parti de la position géographique stratégique d’Alger, située au carrefour entre l’Afrique du Nord, l’Europe et le reste du continent africain, la compagnie cherche à faire de la capitale algérienne un hub régional et international. Cette ambition s’appuie également sur une politique tarifaire compétitive, qui vise à attirer davantage de voyageurs dans un marché où les coûts élevés et le manque d’infrastructures freinent souvent le développement des liaisons aériennes.
Transformer Alger en hub permettrait non seulement de faciliter les connexions intra-africaines, mais aussi de capter une partie du trafic entre l’Afrique et d’autres continents, notamment l’Europe, proche géographiquement.
L’Afrique, avec ses 1,5 milliards d’habitants et près de 20 % de la population mondiale, reste fortement sous-desservie en matière de transport aérien. Le fait qu’elle ne compte qu’une demi-douzaine de compagnies capables d’assurer des liaisons intercontinentales illustre bien la faiblesse de son infrastructure aérienne autonome.
