Chellouh Noureddine, est un guide touristique expérimenté, d’Ath Yenni depuis six ans. Titulaire d’un BTS en hôtellerie de l’INTHT de Tizi-Ouzou en 2004 et d’un autre en tourisme option guide touristique local au CNFEPD Tizi ouzou. Il est animateur culturel et membre de l’exécutif du Comité Communal des fêtes qui organise annuellement la fête nationale du bijou à Ath Yenni. Dans cet entretien, il nous parle de son métier et des circuits à découvrir.
On dit qu’un guide est un véritable ambassadeur de sa région. Partagez-vous cette affirmation ?
Bien sûr, d’autant qu’un guide touristique a la responsabilité de la véracité de toutes les informations qu’il donne sur les lieux, les dates, les noms historiques etc, c’est pourquoi, il doit vérifier la source de ces informations et s’il dit juste et qu’il maitrise son sujet, il pourra valoriser l’image de marque de sa région.
La Kabylie est conne par son tourisme de montagne. Ya-t-il une demande sur ce produit et quel est le profil des groupes reçus ?
Effectivement, le tourisme de montagne en Kabylie a repris de plus belle, depuis la fin du covid. D’ailleurs, on recoit, chaque week-end des dizaines, pour ne pas dire des centaines de touristes. Je profite de cette occasion pour remercier et rendre hommage aux agences touristiques locales algériennes, notamment celles de la capitale, sans oublier celles d’Oran, Annaba, Constantine, Béjaia, Koléa, Sétif et Tipaza. Elles ont opté et choisi notre région et en particulier Ath Yenni comme une destination incontournable au profil des groupes. Ce sont des touristes qui aiment découvrir leurs pays et sa richesse en matière d’artisanat. Il y a aussi de plus en plus de professionnels du tourisme et des fois de journalistes de médecins et des étudiants. En tout cas, on a reçu divers profils. Les rencontres sont souvent très riches en émotions et c’est une manière de partager la beauté de notre pays dans un cadre pittoresque. On a reçu également des touristes étrangers pour découvrir le patrimoine et les potentialités de l’Algérie.
Quels sont les circuits que vous proposez ?
Nous avons deux principaux circuits. Le premier est classique avec la découverte des villages d’Ath Yenni, leurs histoires, l’histoire de ses enfants célèbres, tel que l’écrivain Mouloud Mammeri, le chanteur Idir et l’islamologue Mohamed Arkoun, et leurs ateliers de bijoux. Le deuxième circuit est constitué de randonnées pédestres matinales en montagne, dans les fontaines au bas fond de nos villages et parfois en longeant la rivière selon la demande des clients.
Quels sont les caractéristiques que doit avoir un guide ?
Tout d’abord, il faut aimer ce métier et l’exercer avec cœur. Il faut aimer surtout la rencontre des gens et être sociable. Le métier de guide est une spécialité, on doit se former et obtenir un diplôme, il faut le mériter. Un guide doit être présentable, aimable, souriant, patient, gentil et éloquent. Le comportement, la belle action, l’altérité et l’attitude des uns et autres peuvent marquer éternellement.
En plus des hôtels, il semblerait qu’il y a une percée des maisons d’hôtes, est-ce suffisant ?
Nous avons un bel hôtel, trois étoiles, le Bracelet d’argent avec une capacité de 10 chambres de 20 à 25 lits. La reprise du tourisme dans notre commune a encouragé les maisons d’hôtes, dont la capacité d’accueil est entre 15 à18 personne maximum. Il y en a à peu près 5 réglementées et agréés par l’Etat pour respecter les normes et qui ont déjà reçu des nationaux mais aussi touristes français et espagnols.